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Le français de Belgique vu de France : 5 trucs à savoir pour « parler belge »

Le français de Belgique vu de France : 5 trucs à savoir pour « parler belge »

En France-Madrid, nos interesan todas les formas de hablar la lengua francesa. ¿Qué diferencias hay entre el francés de Francia y el francés de Bélgica ? ¡Te invitamos a descubrir algunas expresiones típicamente belgas !

En l’honneur de la Semaine de la Francophonie, France-Madrid s’intéresse à toutes les francophonies du monde.

Si les journaux et médias belges pratiquent une langue française écrite similaire au français de France, il n’en va pas exactement de même dans la langue parlée au quotidien.

Quelles différences y-a-t-il entre le français parlé en France et le français parlé en Belgique ?

Partons à la découverte de quelques expressions typiques du Plat Pays.

—lire la suite

Septante (70) et nonante (90)

Si une grande partie de la francophonie utilise soixante-dix et quatre-vingt-dix, les Belges francophones ( ou Wallons) , les Luxembourgeois et les Suisses disent septante et nonante.  Plus facile à retenir, non ?

Les Français des régions frontalières ( Nord-Pas de Calais, Ardennes, Lorraine) adoptent parfois cette habitude, surtout s’ils sont travailleurs frontaliers.

Attention, si les Belges et Suisses disent « septante » et « nonante », ils utilisent tout de même « quatre-vingt »(80)  ! Le mot « octante »  existe mais n’est guère plus utilisé que dans quelques rares coins reculés de la Suisse.

Toutefois, s’il y a un lieu en France où « septante, nonante et octante » trouvent encore leur place, c’est dans les salles de marchés. Dans ce monde où les transactions financières s’effectuent en majorité par téléphone, les traders préfèrent utiliser ces termes pour éviter tout malentendu commercial.

80,15 ou 95 ?   

60,13 ou 73 ?

Ils préfèrent donc dire nonante-cinq et septante-trois.

Notez que l’on dit nonante-un, septante-un et quatre-vingt-un et cent un, même si l’on dit vingt-et-un, trente-et-un, quarante-et-un, etc.

Précisons au passage que les Belges aiment prononcer le T de vingt (ils disent « vinte » ) comme dans les régions du Nord-Est de la France.

 fort = très 

Les Français ne l’utilisent que de façon parcimonieuse pour un effet de style un rien littéraire, mais les Belges l’emploient de façon quasi systématique « très ».  Une pratique systématique qui fait le charme de la langue belge.

Un Français dira «  Frédéric est très heureux » et un Belge dira plutôt « Frédéric est fort heureux ».

Néanmoins, un Belge dire sûrement « Marie est très forte » car «  Marie est fort forte » sonnerait un peu bizarre !  

 

S’il vous plaît !

Si une personne vous dit « S’il vous plaît » au lieu de «  Je vous en prie » ou «  De rien », il y a de fortes chances qu’elle soit belge , qu’elle vienne des régions frontalières… ou bien qu’elle ait vécu en Belgique !

Il est commun Outre-Quiévrain d’utiliser cette expression de politesse passe-partout au moment de remettre quelque chose à quelqu’un ( une facture, un papier, un plat) ou au moment des remerciements. Aux oreilles des Français, « s’il vous plaît »  remplace même « merci » dans certaines situations.

« Savoir+ verbe » au lieu de « pouvoir + verbe »

Habituellement, en français moderne, la construction « Savoir + verbe » est utilisée pour décrire une compétence : savoir parler français, savoir conduire, savoir faire du cheval, savoir nager…

Une des premières choses qui frappe une oreille française, c’est l’usage belge du verbe savoir à la place de pouvoir même pour exprimer une capacité ponctuelle à faire quelque chose.

 «  Je ne sais (=peux) pas venir demain, j’ai un empêchement de dernière minute ».

«  Est-ce que tu sais (=peux) me garder les enfants ce soir ?»

«  Est-ce que tu sais me passer le sel, s’il te plaît ? »

En France, on emploie cette construction  dans certains contextes où le verbe savoir apporte une touche d’élégance, souvent conjugué au conditionnel présent. Savoir décrit alors une capacité « intellectuelle » : savoir dire, savoir répondre, savoir demander…

«  Est-ce que tu saurais me dire s’il est possible d’aller à Angoulême en TGV ?»

«  Je ne saurais te répondre (= je serais bien incapable de te répondre) , je n’y suis encore jamais allé de ma vie ».

«  Je ne saurais te donner de meilleure adresse que celle-ci. Paul Coiffure est le meilleur salon de coiffure de la ville. Tu peux y aller les yeux fermés».

Je te dis quoi 

Si en France on a l’habitude de dire « tu me diras » ou «  tu me diras ce que tu décides », les Belges disent très souvent, «  tu me dis quoi ». 

« Pour demain soir, si vous savez venir, vous me dîtes quoi, que je sache si je dois prévoir de la nourriture pour cinq ou pour neuf. »

« OK, j’appelle le client pour lui parler du problème,  et je te dis quoi ».

 

Le style belge

Bien sûr, un simple article de blog ne saurait résumer à lui seul toute la saveur du français belge. Sa musicalité et ses accents varient selon les régions et les personnes, mais diffèrent de celles habituellement entendues en France, d’où son caractère typique aisément reconnaissable. 

Le parler belge possède son lot de mots régionaux, de formulations typiques et de petites  expressions colloquiales parfois issues du flamand.

Le français wallon influence également le français parlé au Luxembourg car souvent, les Luxembourgeois effectuent leurs études supérieures en Belgique, même si certains optent pour des universités françaises ou allemandes.

Voici un exemple de discours qu’on pourrait entendre au sud de la Wallonie, dans la région d’Arlon.

«  Je n’ai pas su préparer les chicons au grâtin, dis. Ça a draché toute la journée, si bien que je n’ai pas su sortir pour m’en reprendre. Arrête de tchoûler, je vais préparer des tartines à la place. J’en ai déjà préparé deux que j’ai mises dans la poche à gauche. Bon, je te sonne sur ton GSM quand j’ai fini. Ça va ? ».

Ça va, vous avez compris ?

Voici ce qu’un Français dirait plus probablement :

«  Je n’ai pas pu préparer le gratin d’endives, dis donc. Il a plu toute la journée, du coup, je n’ai pas pu sortir en racheter.  Arrête de pleurer, je vais préparer des sandwichs à la place. J’en ai déjà préparé deux que j’ai mises dans le sachet à gauche. Bon, je t’appelle sur ton portable (= mobile)  quand j’ai fini. Ça marche ? ».

Notez deux détails ici.

Les Wallons aiment ponctuer leurs phrases d’un « dis » appuyé ( prononcer diii) et chantant , alors que les  Français préfèrent un rapide «  dis-donc » ou «  tiens ». Idem pour «  ça va ? » avec un « vaaa » plus long.

Vous vous demandez ce que sont les tartines belges ?

C’est une coutume courante en Europe et Amérique du Nord. Les Belges petits et grands déjeunent  de « tartines » faites maison. Là-bas, les tartines sont un type de sandwich préparé avec des tranches de pain. Les Belges appellent « sandwichs » les casse-croûtes faits avec des morceaux de baguettes ou des pains entiers. Selon un sondage cité par Gourmandiz, ils sont 70% à manger des tartines au moins une fois tous les jours !

Voilà, vous disposez désormais de quelques clés qui vous aideront à mieux communiquer avec nos amis d’Outre-Quiévrain ! Et la liste est loin d’être complète !

Vous aussi avez fait l’expérience du français belge ?  N’hésitez pas à partager avec nous en commentaires plus bas ou sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Vous partez bientôt en Belgique ou en Suisse ? France Madrid peut vous accompagner. Contactez-nous pour en savoir plus.

 

https://sosoir.lesoir.be/25-expressions-que-seuls-les-belges-comprennent

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Article rédigé par Laurence Kam-Thong, coach et formatrice chez France Madrid (Innoveria Coaching)
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